PIERRE NICOLAS SICOT DIT LEGRAND DE SERANT (PONT-L’EVEQUE 1758-BERNE 1829) L’HUMANITE IMPLORANT LA PROTECTION DE CYBELE Toile Restaurations anciennes Humanity imploring the protection of Cybele, canvas, old restorations 111 x 126 cm - 43,7 x 49,6 in. PROVENANCE Vente anonyme, Paris, Tajan, 12 juin 1995, n°90. Né à Pont-l’Evêque, Pierre-Nicolas Legrand suit sa première formation à l’École gratuite de dessin de Rouen où Il a pour maître un collaborateur de Nicolas de Largillière, Jean-Baptiste Descamps, ce qui explique son travail de portraitiste. Mais il ne se cantonne pas à cette production, n’hésitant pas à se lancer dans de plus vastes compositions, à sujet mythologique ou historique. Probablement poussé à s’exiler par les événements révolutionnaires, il s’établit à Berne en 1795, tout en continuant d’exposer à Paris aux salons de 1796 et 1799 puis une dernière fois en 1814. Ses œuvres dramatiques qui jouent avec l’éclairage de scènes qui émergent de l’obscurité, en font un précurseur du romantisme. C’est ici autour de Cybèle que se concentre la tension. L’humanité implore la protection de la déesse, mère des dieux, celle qui, régnant sur la nature sauvage, dompte les lions qui tirent son char. Elle-même se tourne vers Zeus qui déchaîne sa foudre contre l’imprudent Phaéton. Désireux de conduire le char de son père, Apollon, mais ne sachant pas le conduire, il n’en maîtrise pas les chevaux qui s’emballent et provoquent un incendie sur terre. Dans sa colère, Zeus, d’un trait de foudre, arrête et renverse le char provoquant sa chute dans le fleuve Eridan. BIBLIOGRAPHIE EN RAPPORT A.-P. de Mirimonde : Pierre Nicolas Legrand, peintre franco-suisse in Gazette des Beaux-Arts, novembre 1959, pp. 263-278