IMPORTANT LIT NUPTIAL
Bois laqué rouge et or, le piètement à décor de têtes de dragon, phénix et chimères, les montants ornés de brûle-parfums, vases fleuris, le ciel de lit à décor de nénuphars, doublé d'un décor de rinceaux feuillagés, de rongeurs et oiseaux.
Marche - pied en Bois mouluré et sculpté d'un décor ajouré.
CHINE, XXe siècle.
243 x 223 x 175 cm.

On joint:
DEUX CANTONNIÈRES en Bois laqué rouge et or.
L'une à décor d'entrelacs géométriques ajourés et de phénix.
53,5 x 227 cm.
L'autre à riche décor d'oiseaux dans des branchages, d'un crabe et de phénix dans des réserves sur fond de marqueterie de verre irisé.
58 x 213 cm.
CHINE, début du XXe siècle.

MOBILIER NUPTIAL - CIVILISATION DES PERANAKAN 

Les Baba-Nyonya, Peranakan ou Chinois des Détroits, sont les descendants des premiers immigrants chinois installés dans les colonies britanniques des Détroits à Malacca, Penang et Singapour.
Baba est un mot chinois qui signifie " père " et désigne les hommes. Nyonya vient du portugais donha, " dame ", et désigne les femmes.
Les premiers Baba-Nyonya sont issus, dès le XVe siècle, de mariages entre des négociants chinois et des femmes malaises, birmanes ou indonésiennes.
Les Baba-Nyonya ont en partie adopté les coutumes malaises afin de s’intégrer aux communautés locales.
Mais ils gardèrent également une grande partie des traditions de l’Empire du Milieu. De ce mélange est née une culture haute en couleur.
Pendant la domination britannique, parlant anglais, ils acquirent une forte influence dans les colonies des Détroits et furent même surnommés les Chinois du Roi. Le " Baba " désigne aussi le chef de famille, qui a intégré des éléments de la culture européenne, via ses parents et grands-parents pendant la période coloniale.
Leur âge d'or débuta avec l'ouverture du canal de Suez, qui provoqua un essor économique dans les comptoirs des détroits, et se poursuivit jusque dans les années 1920.
Le superbe mobilier que nous présentons est emblématique de la culture Peranakan.
Il comprend un lit nuptial, un marchepied, une coiffeuse, une banquette et deux cantonnières.
Il fut acquis en 1968 auprès de la descendante du consul de France à Djakarta au début du XXe siècle.